Une overdose de Michael Jackson
Ouais, overdosé de Bambi qu'il est vot' serviteur. Surtout que j'avais déjà fait mon deuil, certes le corps bougeait encore mais Michael J. était mort depuis longtemps. Alors me direz-vous, pourquoi en parler, hein ? Parce que j'ai réalisé, à la lumière de cette disparition, quelques similitudes entre la star et moi. Je me doute que ces révélations n'auront que peu d'intérêt pour vous, lecteurs chéris, mais oser me livrer et publier un peu de mon humble personne m'aide. Enfin je crois. Ok, j'adore chanter et danser mais je n'ai pas son génie ni sa grâce, et même la nuit, de loin et de dos. Il y a d'abord cette recherche d'auto-destruction. Bon, c'est vrai ma période sex, drugs and rock n' roll est loin derrière mais je sais qu'il restera toujours une ombre planant dans mon ciel.
Et puis il y a surtout l'autre ressemblance, ce rêve d'adolescent eternel, ce refus de grandir, de fuir ce monde d'adultes hypocrites qui font tout pour garder un sourire de surface, un bonheur de façade avec un gentil travail et un foyer heureux qui vont avec. Des adultes plus immatures que les enfants en somme. Envie de rejeter en bloc ces certitudes de petits vieux qui se résignent à mourrir couchés. Je n'ai aucune envie de me resigner mais j'ai la lucidité de voir que je ne fais plus partie du monde des jeunes, même si je sors encore, même si mes amis ont dix, quinze ou vingt ans de moins que moi.
Je ne me suis jamais vu atteindre les cinquante ans. Je me suis toujours vu mourrir avant. Qu'est-ce qui se passera alors quand je les aurais ? Où quand j'en aurais soixante quatre ? (les musiciens comprendront) Deviendrais-je un vieux ridicule dans son pantalon léopard et ses dock martins ? Je ne veux pas vieillir hypocrite mais encore moins seul et malade... Peut-être que si j'avais 10 000 dollars à claquer tous les mois en médocs, je résolverais le problème rapidement... Il est grand temps de me concentrer à ma carrière de star planétaire...